:-|
Cette diffusion hallucinante a été rendue possible par le biais du jukebox de la SNCF. Il s’agit d’une application web baptisée Tshoko. Vous la téléchargez sur votre smartphone, votre tablette ou votre ordinateur. Vous avez alors accès à des morceaux pré-sélectionnés, "une playlist potentielle de 40 millions de titres".
- Mettre en place une appli de jukebox permettant à toute personne connectée au wifi de mettre des morceaux dans la playlist : à priori une bonne idée.
- Le faire sans modération et sans personne qui garde un œil sur la playlist : trèèèès mauvaise idée, mettant tout le monde à la merci du premier troll facho qui passe par la.
Et puis sérieux, avec un truc qui marche sur le principe d'une whitelist et personne n'a pensé à en exclure "Maréchal nous voila"? Même sur 40 millions de morceaux, c'est quand même dans les trucs évidents. 0_o
Le législateur s'amuserait beaucoup s'il avait à définir les fameuses "listes communautaristes" visiblement à bannir.
Hâte de lire la définition du communautarisme, déjà.
S'il s'agit d'un ensemble de pratiques culturelles au sens le plus large visant à se différencier, j'ai de mauvaises nouvelles pour les porteurs de projets. Parce qu'alors ils sont tout aussi communautaristes que ceux qu'ils veulent écarter.
Il faudrait évidemment mettre dans cette case les partis prônant des "principes" visant à imposer une norme d'opinions, de croyance, de comportement et là, désolé mais ça balaye très large.
Mettons que votre programme contienne, par exemple, l'enseignement scolaire de vos principes républicains, l'imposition exclusive de votre langue, vos vues de police textiles sur la tenue des femmes, et bien vous êtes communautaristes.
C'est même pas la peine de sortir Boutin ou les chasseurs: l'ordre dominant est aussi un espace de normalisation forcée, d'imposition de principes, de contrôle des opinions. Il est même le communautarisme par excellence et disposant des manettes.
Et oui, messieurs à cravate. Vos principes peuvent se dire "universalistes" ils n'en sont pas moins une culture.
Et votre hypothèse de son caractère majoritaire ne lui retire pas sa nature "communautaire" si vous souhaitez la définir au sens général.Il est vrai que l'ordre dominant a pour principe de ne pas définir ses particularités comme telles: ce sont les autres qui doivent être définis. On est évidemment blanc "comme tout le monde", catholique sécularisé "en toute normalité", locuteur du seul Français "bien sûr".
Le pouvoir permet ainsi de s'extraire de la définition puisque nous sommes "la norme". C'est les autres, les chelous avec leurs...trucs là, leurs trucs pas comme nous. Évidemment.
The software inside the Uber self-driving SUV that killed an Arizona woman last year was not designed to detect pedestrians outside of a crosswalk, according to new documents released as part of a federal investigation into the incident.
The myth of the mighty warrior-state has enchanted societies for thousands of years. Now it fuels a global fascist movement.
Très chouette série d'article sur les mythes sur Spartes dans la culture populaire (sa "démocratie" et son supposé égalitarisme, sa puissance militaire, etc...).
Par ailleurs, le blog, tenu par un historien spécialisé en histoire ancienne et en histoire militaire propose plein d'articles fouillés et intéressants sur le rapport histoire/culture populaire, au prisme de ses spécialités.
:-D
France, 2019 :
Des gens : "Hm le racisme c'est pas cool"
La droite: "Honteux de dire ça en 2019"
Le gouvernement: "Nous dénonçons, c'est inqualifiable"
Les partis de gauche: "Nous nous désolidarisons"
Une partie des médias: "Antiracisme : les limites ont-elles été dépassées ?"
Benjamin Stora - A propos d'un article paru dans le hors-série de "Valeurs actuelles", octobre 2019.
Rien de surprenant de leur part, mais ça vaut toujours le coup de le rappeler quand notre cher président leur donne des interview : VA est un torchon fasciste, qui n'hésite pas à donner la plume à l'ancien rédac chef de Minute pour rédiger un article antisémite sur un historien spécialiste de la Guerre d'Algérie, qui n'a pas l'heur d'aller dans leur sens.
Nouveau recueil de nouvelles de Ken Liu <3
https://threadreaderapp.com/thread/1191797581308932097.html
Un truc : les déclarations d’extrême droite à la télévision ne sont pas des « dérapages ». Ce sont des choix éditoriaux. Ces personnalités sont invitées parce qu’on sait qu’elles vont choquer, donc que l’on va commenter, donc que ça va buzzer, donc que le fric va rentrer.
Et c’est là que le format court vidéo que font tous les médias, qui est une reprise du format sous lequel les discours conspirationnistes ont prospéré sur le net, est à la fois le médium et la fin en soi. C’est un objet marketing. L’extrême droite l’a compris depuis des années.
Les médias généralistes ne font que reprendre ce format mis au point par l’extrême droite, avec du contenu mis au point par l’extrême droite. Les médias ne sont en rien les initiateurs du problème : ce sont des suiveurs. Ils reprennent ce qui marche sur le net depuis des années.
Une proposition politique : éviter de partager ces formats. Si l’on veut quand même commenter, le faire sans partager la vidéo en question donc sans donner du fric aux annonceurs. Résister à ce qui vient susciter l’émotion et/ou l’adhésion d’emblée : c’est le propre de ce format.
Les acteurs de propagande l’ont très bien compris : on se comporte face à des déclarations d’extrême droite en vidéo comme face à de la télé-réalité. On commente comme si on avait affaire au clash entre Amélie des Anges et Kevin des Marseillais. Même nature, même réactions.
Les médias généralistes envisagent désormais leurs débats politiques de la même manière que l’Ile de la Tentation. Et encore une fois, c’est l’extrême droite qui initie le mouvement et qui y gagne. Soit on embraye soit on décide de bloquer le mouvement. C’est un peu urgent.
Pour rappel : c’est exactement cette même dynamique qui a conduit à l’élection de Trump. Ce mix extrême-droite/format tv-vidéo/« people »-isation du débat. Terrible de voir que nous n’en avons tiré aucune leçon.
Il nous paraît révoltant de promouvoir un futur militaire, à une époque où les fascismes ouvrent leur gueule pour dévorer notre monde, où les forces armées répriment les soulèvements populaires avec des armes de guerre, où des peuples entiers fuient les conséquences des ravages guerriers.
Mood :
I'd much rather be a pig than a fascist
Proco Ross <3
Zéro surprise face à la réaction des élus CDU qui qualifient le fait de parler "d'urgence face au nazisme" de provocation et qui rejettent, se posent en "guardien de l'ordre libéral-démocrate" et rejettent dos à dos "tout les extrêmes"... Les conservateurs au mieux de leur forme, toujours prêt à choisir le bon camps.
Je me suis jamais plongé dans Star Trek, pour plein de raison, mais avec Chabon comme scenariste de la série Picard, je vais peut être y penser :)
Bulgarie : un gouvernement nationaliste, soutenu par des partis aux noms aussi évocateurs que "Front National pour le Salut de la Bulgarie", Mouvement National Bulgare" et "parti Attaque" se prépare à proposer une loi sur "l'intégration" des Rroms, basée sur la limitation du nombre de naissance, des "écoles d'éducations au travail" pour les enfants, et des programmes de travaux forcés, après avoir appelé à la création de "réserves" sur le modèle de celles imposées aux amérindiens et aux aborigènes, et avoir déclaré voir la nécessité d'un "programme complet pour une solution au problème gitan".
Un gouvernement européen qui propose donc tranquillement un programme génocidaire.
Tout va bien.
The government of prime minister Boyko Borissov is propped up by a grouping of three small rightwing populist parties known collectively as the “United Patriots”. They are made up of the National Front for the Salvation of Bulgaria (NFSB), the Bulgarian National Movement and the Attack party.
Krasimir Karakachanov, head of the Bulgarian National Movement, holds three portfolios – deputy prime minister, minister for defence and minister for public order and security. His “Roma integration strategy,” or “concept for the integration of the unsocialised Gypsy (Roma) ethnicity” to give it its formal name, is due to be presented to the Bulgarian parliament and could soon become law.
It defines Roma as “asocial Gypsies,” a term used by the Nazis, and calls for limits on the number of children some Roma women can have; the introduction of compulsory “labour education schools” for Roma children and forced work programmes for sections of the community. It also depicts the Roma as “non-native Europeans” left over from the Ottoman empire.
His party’s manifesto also calls for the creation of “reservations” for Roma based on the model used for Native Americans or Indigenous Australians, claiming that they could become “tourist attractions”.
Earlier this year, following violence between Bulgarian Roma and non-Roma, Karakachanov declared: “The truth is that we need to undertake a complete programme for a solution to the Gypsy problem.”
His predecessor as deputy prime minister Valeri Simeonov described the Roma as “arrogant, presumptuous and ferocious humanoids”. He was also chair of Bulgaria’s National Council for Cooperation on Ethnic and Integration Issues at the time.
Following elections in 2017, which saw the trio of far-right parties emerge as key players in Bulgaria’s government, campaigners claim that hate crimes and rhetoric against the Roma have intensified.
Au total, la moitié des personnes indemnisées – principalement celles qui n’ont pas pu travailler à temps plein pendant au moins un an – verront leurs droits réduits, voire supprimés. Soit 1,3 million de personnes parmi les 2,7 millions qui bénéficient actuellement d’une indemnisation – sur, au total, 6 millions de personnes inscrites au Pôle emploi.
[...]
Celles et ceux qui subissent les méandres du travail précaire, comme les intérimaires et les personnes qui enchaînent les CDD en attente d’un contrat plus stable, seront les plus touchés, avertissent syndicats et agents de Pôle emploi. Même le très mesuré secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, évoque une « tuerie ».
On attends donc avec impatience la vague de garde à vue de faf pour "apologie du terrorisme"... et je sais pas pourquoi, mais y'a un truc dans l'air qui me dit qu'on va l'attendre longtemps.
Le débat sur le voile des accompagnatrices scolaires se réclame d’une «nouvelle laïcité» contraire à la loi de 1905: on passe de la liberté religieuse face à l’État à la sécularisation de la société par l’État. Sous couvert de laïcité, il s’agit d’une islamophobie politique, relayée par médias et sondeurs, qu’attise le jeu entre le Rassemblement national et le ministre de l’Éducation nationale.
[...]
Désormais, au nom de la laïcité, on s’emploie, non plus à limiter le contrôle de l’État sur les consciences, mais à l’accroître. Dans le débat médiatico-politique, il s’agit, non plus de liberté religieuse, mais, sous couvert du mot laïcité, d’une norme de sécularisation. C’est bien ce que signifient les déclarations répétées de Jean-Michel Blanquer.
[...]
Ce glissement du droit à la norme, de ce qui est légal à ce qui est jugé désirable, n’est pas propre à la droite. Robert Badinter, figure emblématique de la gauche socialiste, ne dit pas autre chose. [...] : « juridiquement, cette femme pouvait porter le voile ». Pourtant, il ne dit jamais : « c’est légal ». Il préfère une formulation négative : « Ce n’est pas illégal. » Et il ne se contente pas de rappeler la loi ; il ajoute en effet : « Ça ne veut pas dire pour autant que c’est bienvenu. » Autrement dit, il énonce une norme à laquelle dérogeraient les mères voilées qui accompagnent les sorties scolaires, et qui ne seraient donc pas bienvenues dans un groupe dont on peut déduire qu’elles ne font pas partie.
[...]
« La laïcité, c’est le principe qui garantit la liberté de croire ou de ne pas croire, mais aussi l’égalité de tous devant la loi, quelles que soient leurs croyances ou convictions, grâce à un État neutre et impartial. Il reste que certains ne se satisfont pas de cette définition qui découle de nos textes fondamentaux et soutiennent, encore ces derniers jours, une “nouvelle laïcité” visant à étendre le domaine de la neutralité à toute la société ». Étendre l’interdiction du voile du service public à l’espace public, ce serait remplacer la laïcité par la sécularisation.
[...]
parler de « nouvelle laïcité » entre guillemets, c’est donc se donner les moyens de mettre au jour « les usurpations d’héritage : souligner les ruptures dans le sens prêté au principe juridique de laïcité, par exemple, entre le début et la fin du 20e siècle, permet de souligner les multiples différences entre les deux qui rendent critiquables les invocations de la tradition républicaine incarnée par la loi du 9 décembre 1905 par les promoteurs d’une nouvelle laïcité qui la contredit sous de nombreux aspects. » En particulier, la volonté constamment répétée d’organiser l’islam français ne s’inscrit-elle pas plutôt dans une logique concordataire ?
De fait, la sécularisation forcée, avec son injonction de discrétion, est en contradiction complète avec le principe de liberté religieuse.
[...]
« On nous dit que la religion a vocation à rester privée. Encore faut-il s’entendre sur les mots : l’exigence de neutralité ne porte plus sur l’État, mais sur les individus ; aussi “l’espace public” ne cesse-t-il de s’étendre, et “l’espace privé” de se restreindre. C’est qu’il ne s’agit plus de séparer les églises et l’État, mais d’assigner les citoyens, et surtout certains d’entre eux, à la discrétion. »
[...]
« la “nouvelle laïcité” est obsédée par l’islam; elle n’est donc pas laïque. Ceux qui n’ont que le mot laïcité à la bouche, mais qui n’ont que l’islam en tête, ne doivent plus être qualifiés de “laïcards”; en réalité, ce sont de faux dévots de la laïcité. » On comprend pourquoi ceux-ci voudraient bannir, en même temps que le voile, le mot même d’islamophobie…
[...]
Ainsi gagne du terrain une « nouvelle laïcité » dont le sens est contraire à la loi de 1905, puisqu’il s’agit d’une sécularisation islamophobe ; bref, une laïcité par antiphrase.
Une tentative d'inventaire de la scène punk française actuelle.
On remarquera une large place donnée à la Bretagne^^
Il est mille manières, particulièrement en France, de ne pas prendre l’islamophobie au sérieux. On peut par exemple l’attribuer à la seule extrême droite, oubliant ce faisant que la droite et des pans entiers de la gauche (et même de l’extrême gauche) ont diffusé le venin islamophobe depuis les années 1980. Certains ont été – et vont – jusqu’à revendiquer le « droit d’être islamophobe », soit au nom d’une liberté d’expression qui n’est bien souvent que le paravent d’un discours de stigmatisation, soit au nom de la peur prétendument légitime que devraient inspirer l’islam et les musulmans au regard des attentats commis par des groupes se revendiquant de l’islam.
L’islamophobie est également perçue et présentée à gauche comme un simple moyen, pour les gouvernements, de faire diversion et de diviser le camp des exploité·e·s. Il est bien évident que faire diversion et diviser peut entrer dans les intentions de ceux qui cherchent à mettre la question de l’islam au premier plan de l’agenda politico-médiatique, mais il faudrait se demander comment la manœuvre peut fonctionner aussi efficacement. Car si les partis de gauche et les mouvements sociaux arrivent à se laisser sans cesse divisés et anesthésiés par l’islamophobie depuis quinze ans, c’est qu’elles ne le prennent généralement pas pour ce qu’elle est :
– un racisme d’État qui emprunte largement au répertoire idéologique issu du colonialisme (notamment français) et qui se manifeste à travers des lois (celle du 15 mars 2004 notamment) et circulaires (la circulaire Chatel par exemple) qui se réclament de la laïcité mais qui en réalité la dévoient pour stigmatiser et exclure les musulman·e·s ;
– une discrimination systémique qui dégrade la vie de millions de personnes quotidiennement et dans tous les secteurs (éducation, travail, logement, loisirs, rapports aux institutions, etc.) ;
– et un instrument du nationalisme identitaire lui permettant de bâtir une « communauté nationale » contre les musulman·e·s, considéré·e·s comme autant de potentiel·le·s traîtres à la nation (et donc cibles de toutes sortes de violences pouvant aller jusqu’aux tentatives d’assassinat).
Les articles qui composent le dossier publié ici convergent donc vers une compréhension de l’islamophobie comme oppression raciste au sens plein du terme, irréductible à d’autres formes de racisme mais qui peuvent lui être associés (négrophobie, antisémitisme, etc.). Or, à partir d’une telle compréhension, qui devrait être commune à toutes celles et ceux qui aspirent à l’égalité, à la justice sociale et à la dignité, il est clair que la réponse à l’offensive islamophobe en cours ne peut consister à détourner le regard et à prétendre se concentrer sur de prétendus « vrais sujets ». C’est seulement par l’émergence d’un vaste mouvement combattant frontalement l’islamophobie, sous ses formes institutionnelles et idéologiques, que l’on surmontera réellement les divisions attisées par nos adversaires.
C’est là une tâche centrale de la période historique qui est la nôtre : pour contrer l’autoritarisme d’État et les interventions impérialistes (qui se légitiment au prétexte de la lutte contre la « radicalisation islamiste »), pour faire reculer le racisme sous toutes ses formes (car à travers l’islamophobie se diffuse une tendance à la déshumanisation qui prend et prendra pour cible non seulement les musulman·e·s mais toutes les minorités), pour affronter la montée du fascisme (dont les succès se construisent en partie, dans les pays occidentaux notamment, sur la haine de l’islam et des musulman·e·s).
Spoiler : non.
(Et lisez les notes en bas de pages).
Capitalism: good news! with technology we can produce more with half the work.
Workers: cool! so we only have to work half the hours?
Capital: …
Workers: we get paid double?
Capital: …
Workers: we retire sooner?
Capital: …
Workers: …
Capital: btw, we rolled back your pensions
Comment la scientologie a racheté peu à peu le centre ville de Clearwater, en Floride, où la Sea Org (l'entreprise qui chapeaute toute l'église) a son siège.
On notera que si les autorités municipales s"en sont inquiétées, c'est par ce que ça bloquait leurs projets de "développement" qui visaient à faire de la zone "un pole d'attractivité touristique", à grand coup d'apparts de luxe et de boutiques...
Si ce type de projets se passe aux US comme il se passe en France, j'imagine que les habitants du quartier doivent adorer être coincé entre une secte qui voudrait en exclure tout ceux qui n'en sont pas adeptes et un projet immobilier qui sent la gentrification et la transformation en pure zone commerciale à plein nez...
Un site pour déclarer un vol d'instruments de musique, et aussi pour vérifier lors d'un achat qu'on ne récupère pas un instru volé.
La République ne reconnaît aucun culte : cela signifie qu’il n’y a pas de religion d’État. Toutes les religions se valent aux yeux de ce dernier. Pour mieux comprendre cela, empruntons à Jean Baubérot sa comparaison : c’est comme un match de football, l’État est l’arbitre et veille au bon fonctionnement du match. Il ne peut en aucun cas jouer. Vous vous imaginez si les arbitres se mettaient à marquer des buts ? Il n’y aurait plus de garantie d’impartialité. Mais cela signifie aussi que les équipes, sur le terrain, n’ont pas, elles, à rester « neutres » ! Elles peuvent – et doivent ! – déployer leur jeu.
La laïcité ne signifie donc nullement l’athéisme obligatoire, mais bien le droit à l’athéisme, qui implique donc aussi le droit à la croyance. Plus précisément la laïcité est censée créer un contexte où toutes les croyances et absence de croyances peuvent à égalité s’exprimer librement dans l’espace public. Chacun.e doit pouvoir changer de religion librement, ou ne plus en avoir, comme bon lui semble, et le prosélytisme a donc toute sa place dans l’espace public, dans la limite du respect de la liberté de chacun.e.
[...]
Voyons maintenant la laïcité à l’école, toujours pour les nul.le.s. Elle est instituée d’abord par les lois Ferry de 1881 qui instaurent la gratuité de l’école publique, et en 1882, l’instruction obligatoire et l’enseignement public et laïque. Elle est parachevée par les lois Goblet de 1886 qui confient à un personnel exclusivement laïque l’enseignement dans les écoles publiques, remplaçant les instituteurs.trices congrégationnistes. La neutralité à l’école concerne alors, jusqu’en 2004, les locaux (on décroche les crucifix sur les murs), le contenu enseigné (finie la catéchèse) et le personnel enseignant (finis les congrégationnistes dans l’école publique). Avant le vote de cette loi, les élèves n’ont jamais été visés par la neutralité à l’école car iels sont censé.e.s venir à l’école comme iels sont, avec leur croyance ou absence de croyances, et sont des usagers du service public.
Des monuments historiques détruits au nom du tourisme et d'une vision "Disney" du patrimoine :
Cette bâtisse du XVe siècle a eu la chance - ou plutôt la malchance - d’abriter Léonard de Vinci les trois dernières années de sa vie, de 1516 à 1519, alors qu’il était l’hôte en France de François Ier. La famille Saint-Bris, qui en est propriétaire, n’a eu de cesse ces dernières années de la transformer en un décor à la gloire de l’artiste et inventeur italien. L’objectif de ces travaux était bien entendu de rendre leur pureté « léonardienne » à ce manoir. On est ici dans une problématique de parc d’attraction : un atelier de Léonard totalement fantaisiste a même été « reconstitué » dans un des anciens salons du XVIIIe siècle. Inutile de dire qu’on n’a pas la moindre idée où était exactement l’atelier de Léonard, ni à quoi il ressemblait. Ce qui est certain en revanche, c’est que ce n’était pas à ça.
Ça montre clairement ce qu'est le patrimoine pour les Macron/Bern et autres : quelque chose qui doit servir non seulement à avancer un discours rance sur le "Roman National" et la "Grandeur de la France", mais surtout à attirer les touristes et à générer des bénefs, au prix d'une Disney-isation des monuments.
Nouveau innendo studio, sur le fonctionnement du "parcours de recrutement" de l'alt-right. Bien évidemment, ça concerne le contexte US, mais tout ce qui est dit s'applique largement en France, et les mécanismes sont similaires.
Pendant 40 ans, l’obsession de la réaction, au Royaume-Uni, c’était l’Europe, symbole à ses yeux d’un pays réduit à rien après la perte de son empire. Derrière se cachaient la xénophobie, le racisme, le nationalisme protestant irlandais ainsi que les appétits des plus riches pour déréguler encore plus et faire du pays un gigantesque paradis fiscal comme Singapour. La réaction a gagné. Depuis trois ans, le nombre de crimes racistes s’est envolé et les lobbys sont prêts à vendre un accord de libre-échange avec les USA qui permettra le démantèlement à terme du NHS. D’ailleurs, si Johnson prévoit d’investir dans le NHS comme il le dit, c’est pour en rendre la privatisation encore plus juteuse.
Depuis 30 ans, l’obsession de la France, c’est l’immigration et, pour être plus précis, c’est l’islam. Derrière l’obsession sur l’islam, les nostalgies de la perte de son empire, sorte de rot dans le gosier de la vieille France autour duquel se sont agrégées d’autres angoisses, comme l’émergence d’une élite intellectuelle et/ou politique issue de l’immigration à même de peser sur certaines conceptions de la France héritées de cet empire, la France-Afrique ou la politique au Proche-Orient. Et puis comme au Royaume-Uni, les ravages de la politique bourgeoise de dérégulation et de privatisation, en laissant derrière eux des friches industrielles, un chômage de masse et des inégalités inconnues depuis près d’un siècle, ont fini par nourrir un ressentiment au sein de la population. Pointer le doigt sur le seul FN est alors un peu trop facile car en réalité, cette obsession française sur l’islam est une coagulation d’intérêts dont le FN n’a été en quelque sorte que le vecteur le plus visible.
Nouvel album de Metz :)
Mais il a juste l'air trop bien ce jeu :)
https://goose.game/